La Champagne, région viticole française la plus septentrionale de France, dispose d’un climat rigoureux qui impose à la vigne des conditions difficiles. Aux sept cépages de l’AOC Champagne, Il faut donc prodiguer des soins constants tout au long de l’année pour pouvoir, peut-être, en récolter leurs fruits.

La taille des vignes

En début d’hiver, la taille peut démarrer : elle se prolonge jusqu’en avril. C’est l’étape la plus importante des travaux viticoles, car elle aura un impact direct sur l’épanouissement de la plante, et donc sur son rendement en raisins.

Après évaluation du cep (vigueur, équilibre, perspective de croissance pour l’année qui arrive, nécessité d’un rajeunissement), le vigneron adaptera la taille : longueur de la charpente, équilibre de la silhouette de la vigne.

Les gestes de la taille ne sont pas laissés à l’initiative du seul vigneron : ils sont au contraire encadrés par la réglementation depuis 1941. Quatre types de taille sont ainsi prévus par les textes : la taille Chablis, Cordon de Royat, Guyotet Vallée de la Marne.

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Les vignes de Champagne à Verzenay

Le liage

A la suite de la taille, les opérations de liage peuvent s’enchaîner : il s’agit de faire passer les sarments de part et d’autre du fil de support et de les y attacher avec un fil de fer recouvert de papier biodégradable. Les sarments seront donc guidés le long du fil de support lorsqu’ils vont grandir.

Les travaux de printemps et d’été

Le climat devenant plus clément, la plante va grandir et il va falloir maîtriser son développement.

Dés le mois de mai, l’ébourgeonnage va permettre d’éliminer les bourgeons non fructifères qui peuvent détourner la sève des bourgeons principaux. Plusieurs passages dans les vignes sont nécessaires pour cette opération.

Les rameaux vont pousser rapidement au printemps (jusqu’à 50 cm) : il devient alors nécessaire de les relever et de les maintenir en position verticale. C’est le relevage, une opération délicate car les rameaux poussent dans toutes les directions. Ces derniers seront encadrés entre 2 fils « releveurs », qui les maintiendront ainsi.

Le printemps est une période à risque : le climat champenois peut en effet être capricieux, et amener de fortes gelées qui peuvent compromettre partiellement ou totalement la récolte à venir. Les bourgeons sont en effet très fragiles : lorsqu’il gèle, ils peuvent se recouvrir d’une pellicule de glace qui, au contact du soleil (après la nuit le plus souvent) va créer un « effet loupe ». Le bourgeon va alors littéralement « griller » … et ne fleurira pas !

A la fin du printemps, le palissage peut débuter : il consiste à séparer les rameaux et les aérer, tout en les maintenant dans leur position verticale : c’est une opération de « rangement » des brins où l’on utilise des agrafes pour séparer les ceps. Cette opération longue et fastidieuse ne peut être, comme le taillage et le liage, que manuelle.

La floraison se produit généralement en juin. Les brins continuent de pousser, dépassant largement les fils qui les encadrent. Le rognage consiste à les couper au dessus des fils. 2 à 4 passages sont nécessaires, tout au long de l’été jusqu’aux semaines précédant les vendanges. Cette opération est souvent mécanisée (par l’utilisation de tracteurs enjambeurs).

Les vendanges en Champagne

C’est ensuite le moment fort de l’année : la récolte. Les dates des vendanges sont arrêtées par commune et par cépage, en fonction de la maturité des raisins. La récolte ne peut être que manuelle en champagne, c’est une obligation : il ne faut prélever que des grappes saines. Les vendanges en Champagne durent environ 10 jours, selon un calendrier bien établi en fonction de la maturité des raisins pour prélever les grappes au meilleur moment.